Quand vous pensez au chagrin, que ressentez-vous ? Le chagrin n'est-il pas un sentiment profond, encore plus profond que la tristesse ? Est-ce que la tristesse n'est pas quelque chose dont on se remet mais on ne se remet pas du chagrin ?
Si le chagrin a cette profondeur émotionnelle, d'où vient-il ? Que ressent-on quand on est en chagrin ? Eh bien, parmi les émotions ressenties en chagrin, on peut trouver l'abandon, le sentiment d'être oublié(e), rejeté(e), trahi(e), on peut trouver l'angoisse, la culpabilité, le sentiment d'injustice, de ne pas être important(e), on peut trouver les regrets, la tristesse de se sentir oublié(e)…
Toutes ces émotions sont fortes énergétiquement et prennent beaucoup de notre énergie physique. Si dans l'AGFLAP, le chagrin est un peu plus élevé que l'apathie, il peut prendre jusqu'à 90% de notre énergie. Le chagrin est effectivement un sentiment très profond. Si on ferme les yeux, que l'on demande à voir la source du chagrin et qu'on se laisse aller, on peut remonter à travers les générations, les expériences de vie et on s'aperçoit que le chagrin est toujours en lien avec la séparation, et plus précisément, avec la douleur de la séparation.
Nous avons vécu la séparation à travers tant de générations et de vies, que nous avons fini par l'accepter comme si elle faisait partie de nous. Mais si on continue de remonter jusqu'à la source du chagrin, après avoir traversé les couches sombres du désespoir, de la nuit des temps, et parfois de la nuit noire de l'âme, on remonte vers la lumière et on est capable de voir la première séparation, celle d'avec notre Être infini. Nous pensons que sommes devenus des individus séparés du Tout, de Dieu, de notre propre Êtreté, et c'est cette même séparation d'avec l'Unité, qui a créé ces sentiments de tristesse, d'abandon, d'être oublié, incompris, vulnérable, rejeté, etc. qui caractérisent le chagrin.
Ces sentiments sont d'ailleurs des programmes que l'on retrouve couramment au niveau ancestral et au niveau de l'âme : "Dieu m'a abandonné", "Dieu m'a oublié", "Dieu ne m'entend pas", "Je ne suis pas assez bien pour Dieu", que l'on retrouve dans notre vie quotidienne sous forme de : "On m'a laissé tomber", "On m'a abandonné(e)", "Je n'existe pour personne", "C'est comme si je n'existais pas", "J'ai beau parler, personne ne m'écoute", "J'ai beau faire, ça n'est jamais assez bien". Bien-sûr, tout cela est profondément subconscient et parfois, on ne se rend même pas compte que l'on est en chagrin. On dit que l'on porte un fond de tristesse ou de mélancolie en soi. Cela fait de nous des personnes souvent discrètes, secrètes, renfermées et lorsque l'on se risque à s'ouvrir aux autres, c'est souvent cause de souffrance, alors parfois, on préfère se couper complètement de ces émotions qui font mal, on préfère paraître indifférent(e) que d'avoir mal.
Alors, comment sortir du chagrin ? Comme pour toute émotion, ce qui est important, c'est de l'accepter. Reconnaissez le chagrin et vous pourrez recevoir une aide qui ne manquera pas de venir. Il est important de dire oui au chagrin pour que l'énergie du chagrin puisse se libérer, et ensuite, déblayer ce qui le retient, ce qui en est à l'origine : la vision illusoire que nous sommes séparés de notre infinité, à l'origine de ces manques d'amour, de sécurité et de contrôle si profonds ! Et c'est cela qu'il faut laisser partir, laisser partir toute l'histoire, comprendre que ce n'est qu'une illusion, un rêve, un cauchemar qui n'a jamais existé, parce qu'en réalité, nous n'avons jamais été séparés. Mais, nous faisons ce rêve éveillé depuis si longtemps, que nous en sommes devenus prisonniers, persuadés qu'il est la réalité.
Un rêve éveillé ? Vraiment ? Alors, qu'en est-il de notre expérience ? Lorsque nous vivons un drame qui nous fait vivre le chagrin, cela devient bien réel pour nous. Et pourtant, dans une même situation, deux ou dix personnes vont vivre la situation et leurs émotions complètement différemment. Là où une personne ressent du chagrin, une autre peut ressentir de l'apathie ou de la colère. Alors, prenons un instant et demandons-nous où se trouve la pensée qui a créé l'histoire, demandons-nous où se trouvent les émotions que nous ressentons, demandons-nous qui ressent, qui pense, qui crée l'histoire, qui est le scénariste. Bien-sûr, il faudra plus d'une méditation concentrée sur ces questions pour que les réponses viennent d'elles-mêmes, sans avoir à les chercher.
Mais de manière plus immédiate, lorsque nous décidons sortir du chagrin, nous pouvons simplement laisser partir ce qui retient le chagrin et son histoire : les peurs, les résistances, les jugements de soi, les manques et les besoins d'amour, de sécurité et de contrôle. Alors, au fur et à mesure que les peurs, les manques et les besoins disparaissent, le chagrin et toute son histoire disparaît à son tour et on se sent rempli de cette présence d'amour à l'intérieur de soi, on se sent fort, en paix, ouvert au monde, à l'amour et à la joie !
Si vous voulez comprendre et savoir comment faire ce déblayage efficacement, Le Pouvoir en Soi 1 : le déblayage vous donnera les clés pour le faire.
Avec amour
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